La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium

PREAMBULE :

Vous trouverez en pièce jointe le  VOCABULAIRE (qui explique l’esprit de chaque rubrique et la façon de l’utiliser au mieux), le dossier «QUI EST-CE » (Pour mieux identifier les auteurs ou intervenants cités) et le dossier «VOCABULAIRE » (pour mieux définir certains termes employés). Ces dossiers sont très incomplets et sans prétention car je les renseigne au fur et à mesure de mes lectures, n’y voyez aucun parti-pris…

Je ne suis anesthésiste retraité et je ne suis donc pas un thérapeute (ni un neuroscientifique), mais je ne cesse d me former et mes réactions dans ces INFOS sont celles d’un soignant en formation dont les connaissances évoluent chaque jour et qui essaye de partager ce qui lui semble pouvoir aider d’autres soignants en formation.

Je fais de mon mieux pour rédiger une chronique « non genrée », toutes iels fautes d’accord ne sont pas involontaires…

EDITORIAL :

Ce mois-ci j’ai beaucoup apprécié la lecture du dernier numéro de la revue Hypnose et Thérapies Brèves et remarqué qu’il est de plus en plus question d’externalisation* et que (maintenant que je commence à y être formé) je retrouve de plus en plus l’intrication en thérapie de connaissances issues de la thérapie narrative*.

Sinon le rêve commence à être de mieux en mieux étudié et à se libérer de l’emprise des interprétations psychanalytiques, pour un équilibre entre analyse et neurosciences ?

Je vous souhaite de bonnes vacances dès que vous pourrez en prendre.

HYPNOSE ET THERAPIES BREVES :

  • « L’induction de l’hypnose profonde ». Dominique Megglé* met par écrit son intervention lors du colloque de la revue du 15 octobre 2022 sur les « Techniques d’induction ». Si vous ne connaissez pas encore l’hypnose profonde c’est l’occasion d’en acquérir les bases tant techniques que scientifiques. Et si vous connaissez l’hypnose profonde c’est l’occasion d’Approfondir… vos connaissances.
  • « Vulnérabilité et relation thérapeutique ». Mon confrère Marc Galy* nous offre une magnifique réflexion sur la relation thérapeutique et les conditions d’une pratique efficace et sécure. Ecoute, observation, présence, proxémie, rôle du corps, attente, oubli de la technique, etc. sans oublier un plaidoyer pour cette part si fondamentale et si peu organisée de notre pratique : la supervision. Je vous conseille la lecture de cet article quel que soit votre niveau de pratique, il ne peut que vous faire du bien et à vos patients aussi. Si vous travaillez dans une institution j’espère qu’il vous incitera à demander l’organisation de séances de supervision et si vous êtes en libéral pensez-y sérieusement et contactez vos organismes de formation.
  • « Victime d’une vache, elle boit du petit lait ». Découvrez cette belle séance de thérapie et notamment comment la patiente donne sa propre interprétation des paroles et actions du thérapeute. Une très belle leçon.
  • « Externalisation de la forme relationnelle ». Michel Lamarlère* est un collaborateur de longue date d’Éric Bardot* et montre à l’aide de quatre exemples cliniques comment « externaliser le contexte relationnel » et faire apparaître le « tiers inclus implicite » en utilisant la Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels*. La réification* du problème permet son externalisation* et cette « mise à distance » permet de commencer à écrire une nouvelle histoire, rejoignant alors la thérapie narrative*. Ce bel article permet de comprendre l’évolution des patients, la prise en charge de la honte, les conflits de loyauté, etc. grâce à la thérapie, et l’ « intérêt d’expliciter les relations entre des personnages, des images, des représentations, pour faire émerger une vision alternative des relations entre des éléments qui se dégagent du questionnement… permettre l’émergence des interactions, des liens, des intentions entre deux éléments, qu’ils deviennent explicites, avec une signification souvent distante du sens implicite et générateur de souffrance que lui attribuait la personne ». Je comprends bien que si vous avez peu de connaissances en thérapie tout ceci vous semble très compliqué, voire obscur, mais c’est en lisant ce type d’article que progressivement vous développerez votre sensibilité, comprendrez comment intégrer vos connaissances à votre pratique et choisirez les formations qui vous manquent.
  • « Poudlard, haut lieu de l’externalisation ». Inutile d’insister sur les multiples possibilités d’utilisation en thérapie de cette magnifique, et terrible, série de romans. Ici Géraldine Garon* se penche (c’est le cas de le dire) sur la « pensine » et son analogie avec l’  externalisation* sur la « main-écran » d’un souvenir (utilisée en TLMR*), mais aussi l’hypnose et la thérapie narrative*, permettant la triangulation avec un tiers. Elle pointe enfin l’utilisation de la réification* dans l’épisode de l’ « Epouvantard » et de la lutte contre les « Détraqueurs ». De quoi enrichir vos séances avec les enfants.
  • « J’en sais, pas plus ». Adrian Chaboche* réfléchit à sa pratique et met au centre le doute qui nous permet de progresser (et nous différencie du gourou et de ChatGPT). Il pointe ce paradoxe : pour nous rassurer nous cherchons à améliorer notre technique, nos connaissances pour pouvoir nous en libérer et les transcender : « La technique c’est ce qu’on veut avoir au début et ce dont on ne veut plus quand on avance ».
  • « Accueillir ses démons ». Nicolas d’Inca* s’intéresse à nos démons intérieurs et nous propose de nous réassocier à cette partie de nous-même en travaillant sur la relation avec le monstre. Il nous apprend donc à poser les bonnes questions et propose un surprenant exercice d’externalisation*en autohypnose que je ne vais pas tarder à expérimenter. Et vous ?

DANS LES KIOSQUES :

  • Cerveau & Psycho. Juin 2023. 7 €.
    • « Ce que nos rêves disent de nous. » Ce grand dossier (26 pages) comporte 4 articles, tous à mille lieues de l’ésotérisme et de la psychanalyse. En ouverture « Et si la nuit tout s’éclairait ? » présente différentes pistes d’études sur les mécanismes des rêves et leurs fonctions.  « Comment apprendre de ses rêves » détaille les techniques modernes d’interprétation des rêves en insistant sur les travaux de Jacques Montangero*  (technique DSR*) et d’Ernest Hartmann*. Dans « Nos rêves sont une fenêtre sur notre santé mentale », Isabelle Arnulf* s’intéresse aux liens entre cauchemars et troubles neurologiques (dont le TCSP* qu’elle a détaillé récemment dans d’autres articles) et psychiatriques (dépression). Enfin « Pourquoi nos rêves sont-ils parfois si bizarres ? » aborde les recherches et les hypothèses sur les fonctions attribuées aux rêves, notamment dans l’apprentissage et la lutte contre la « sur adaptation » pour permettre la généralisation des performances.
    • « Guérisseurs j’y crois pas, mais on ne sait jamais ». Yves-Alexandre Thalmanncommente une étude scientifique sur l’utilisation du « secret » (rituel magique pour réduire les hémorragies utilisé par les guérisseurs en Suisse) en cardiologie interventionnelle. Je vous laisse en découvrir le résultat !
    • « Déjà-vu : oui mais pourquoi ? »  En dehors de toute interprétation ésotérique, il s’agit selon Vernon Neppe* d’une « Impression subjective ( ressentie et décrite par le sujet lui-même) et inappropriée de familiarité vis-à-vis de l’expérience en cours, sans toutefois être associée à un souvenir précis. » L’article, très documenté fait le point sur les principales théories (parmi plus de 72 au moins) et sur l’implication du lobe temporal, notamment la zone proche du gyrus temporal supérieur.
    • « Faut-il répéter au calme ? » Jean-Philippe Lachauxexplique (preuves à l’appui) que si vous devez faire un exposé, passer un oral, vous produire en public, etc. vous avez intérêt à apprendre dans un contexte un peu perturbateur car « Sous la pression le cerveau a tendance à vouloir tout contrôler, y compris les gestes qui ont été automatisés (un peu comme si vous vouliez vérifier que vous appuyez bien sur les pédales quand vous faites du vélo), si bien que ces gestes bien huilés s’enrayent. » Être exposé à des sources de distraction pendant l’apprentissage permet au cerveau de changer de cible attentionnelle plus facilement et d’accorder peu attention aux éléments perturbateurs externes. Alors en scène !
    • « Covid long : quand le virus s’en prend aux neurones ». A partir du cas d’une américaine une revue de presse très détaillée des mécanismes, des symptômes et des pistes thérapeutiques du PASC* mettant en avant l’inflammation persistante mais aussi le rôle des macrophages ou des phénomènes auto immunitaires et l’importance de la dysautonomie* (et particulièrement du Syndrome de Tachycardie Orthostatique Posturale) et du Malaise Post Effort*.
    • « Dépression liée à l’âge : vers une thérapie efficace ? » La solution serait le GDF11 qui agit contre l’autophagie et améliorerait aussi la neurogénèse dans l’hippocampe, ce qui permet de prévenir le déclin de la mémoire et le comportement dépressif de souris âgées…

Au total : Un numéro particulièrement intéressant surtout si vous vous intéressez au rêve.

  • Psychologies. Juin 2023. 5.9 €.
    • Apaiser le stress grâce au training autogène de Schultz. » Une page pour parler du stress et une autre pour une présentation de cette technique et de la relaxation progressive de Jacobson* par Bernard Etchelecou*. Vous avez dit hypnose invisible ?
    • « Francine Shapiro : la mère de l’EMDR. » Excellente présentation de cette thérapeute et de sa découverte. J’ai été un peu surpris de lire que « l’EMDR fait voyager le stockage de nos souvenirs d’un hémisphère cérébral à l’autre » mais heureusement plus loin l’article explique clairement qu’en travaillant avec des aveugles Francine Shapiro* avait compris que toutes les formes de stimulation bilatérales agissaient et finalement renoncé à chercher une explication cohérente quant au mode d’action de cette technique efficace.
    • « L’Adamant : une écoute flottante pour âmes blessées. » Présentation du fonctionnement de cette péniche-hôpital de jour de psychiatrie à Paris, sujet du film de Nicolas Philibert* (Ours d’or à Berlin) et premier opus d’une série de trois documentaires sur la psychiatrie.
    • « La résilience. » Une tribune libre de Violaine Gelly* qui ne manque pas d’intérêt.
    • « J’ai la tête en l’air ». Avec Fabrice Midal* « foutez-vous la paix » et exercez-vous à la méditation.

Au total : Si vous tombez dessus chez le dentiste, pourquoi pas

  • Pleine Vie. Juin 2023. 4.3 €.
    • « Mal de dos : 5 médecines douces qui soulagent vraiment. » La cinquième c’est le protocole ACT* brièvement présenté par Grégory Ninot*.
    • « C’est décidé, je découvre la lithothérapie. » Turlututu-chapeau pointu… Pourquoi ne pas avoir demandé l’avis de Grégory Ninot* ?

Au total : Plein de vie mais sans intérêt.

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  • Dr Good Mai 2023.3.3 €.
    • « La méditation on s’y met pas à pas ». Dix pages avec Gaël Chételat* et Béatrice Weber* pour une présentation assez correcte et deux exercices de base (respiration abdominale et scanner corporel*).
    • « Jardins thérapeutiques : on en prend de la graine ». Quatre pages pour découvrir l’hortithérapie*.

Au total : Eventuellement si vous ne connaissez rien de la méditation et cherchez quelques informations de base.

  •  
  • Spécial Senior. Mai 2023. 6.9 €.
    • «  Antistress & anti douleurs : J’apprends l’auto hypnose !» Deux pages pour faire croire que c’est très simple… Heureusement si vous n’y arrivez pas vous avez les références du site d’une ancienne juriste reconvertie à l’hypnose par l’Arche*.
    • « Troubles du sommeil : 10 solutions naturelles à tester . » Entre mélatonine, tisanes, phytothérapie et autres produits à placer 1/3 de colonne sur la méditation et l’autohypnose…
    • « Musicothérapie : ça fait du bien ! ». Bla, bla, bla… ChatGPT aurait mieux fait ! Pourtant deux références de livres intéressants (vraiment lus ?).

Au total : Une revue que ChatGPT remplacera facilement. Pas d’intérêt.

  • Santé magazineJuillet 2023. 2.9 €.
    • « Yoga, méditation : les nouvelles thérapies contre l’anxiété, le mal de dos, les troubles digestifs. » Un dossier avec de nombreux intervenants et quelques exercices simples.
    • « Réguler son humeur avec l’autothérapie. » Emeric Lebreton* et Hervé Montèsprésentent cette technique dérivée des TCC* et l’application (payante) en rapport. Quelques idées de prescription de tâches à picorer.
    • « L’EMDR après un traumatisme : vraiment efficace ? » Cyril Tarquinio* décrit cette technique de mouvements alternatifs à l’efficacité bien établie à présent dans le SSPT*, même si son mode d’action reste mystérieux.
    • « Se libérer du besoin de reconnaissance ». Bernard Anselem* et Ariane Calvo* donnent quelques notions de base et les références de leurs livres.

Au total : A ce prix pourquoi pas si vous voulez découvrir le yoga et vous informer sur l’EMDR*.

  • L’essentiel de la ScienceJuin 2023. 8.9 €.
    • « L’inconscient humain ». Cette revue m’exaspère tant j’ai du mal à m’habituer à cette gymnastique intellectuelle qui m’évoque la traversée d’un grand lac à la fonte des glaces en sautant de glaçon en glaçon sans savoir s’ils pourront supporter longtemps mon poids ! C’est un méli-mélo de dépêches d’agences de presse scientifiques sur les neurosciences mais pas que ! Leur qualité est d’être vraiment scientifiques (pas de la bouillie de journaliste vaguement scientifique) et de parler principalement de recherches faites dans des laboratoires européens et particulièrement la Suisse. Microbiote intestinal et cerveau, neurones olfactifs, caféine, sensibilité à la corruption et tDCS*, ondes gamma et schizophrénie, marqueurs de l’attention auditive, cervelet et socialisation, etc. Des sujets présentés de façon intéressante (quoique ultra brève)  mais souvent très « pointus », si bien qu’on ne sait plus vraiment quoi choisir et retenir. Dans cette avalanche de « brèves » : « On sait comment se produit la suggestion hypnotique » : une page de résumé sur l’expérience de surdité hypnotique étudiée à l’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière* de Paris dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois, mais sans citer Jean-Marc Benhaiem* ni Esteban Munoz Musat* !

Au total : Une revue correcte mais très chère que je verrais surtout trainer dans une salle d’attente comme une sorte de « Reader’s Digest » scientifique.

  • Notre temps. Santé & bien être. Juin 2023. 4.95 €.
    • « Phobies : les analyser pour s’en libérer. Antoine Pelissolo* survole l’approche en TCC* à l’aide de 5 encarts Vrai/Faux.

Au total : Rien d’intéressant.

  • Santé magazine pratique. Juin 2023. 6.9 €.
    • « Soulager la douleur ». C’est l’ « accroche » de cette revue » qui dès les premières pages sent le « déjà lu » ! Encore une revue qui agrège plus ou moins habilement des articles médiocres écrits par des journalistes peu compétents. Malgré tout il y a des exceptions qui peuvent être intéressantes.
    • « Une méthode simple pour réguler le stress ». Long entretien avec David Gourion* qui explique bien les mécanismes du stress et les méthodes pour en faire un allié, à commencer par la technique AFFECT* qu’il affectionne…  et qui est basée sur des switchs* attentionnels.
    • « Les bienfaits de la mélatonine ». C’est Patrick Lemoine*, grand pourfendeur des somnifères, qui donne ici le mode d’emploi de cette hormone « miracle » qui a des indications très précises.
    • « Cauchemars : peut-on les apprivoiser ? » Seul intérêt de l’article : citer Tobie Nathan* (et m’inciter à reprendre la lecture de « Les secrets de vos rêves ») et Benjamin Putois*. Sinon le traitement par RIM* est rapidement décrit sans même être nommé !
    • « Les TOCS : comment s’en libérer ? »  Même si cet article dit du bien de l’hypnose, de l’autohypnose et des TCC* ce n’est que du bla bla très superficiel.
    • « Anti-stress & anti douleurs : J’apprends l’autohypnose ! » J’ai déjà lu cet article dans Santé Senior ce mois-ci avec la même référence de site que je ne recommande pas… La réification* de la douleur est une bonne technique mais je doute qu’elle s’apprenne en quelques lignes !
    • Et pour le reste quelques articles d’intérêt très variable (entre médiocre et nul) avec un copier/coller sur l’hypnose peu enthousiaste. Pour ma part l’autohypnose m’a permis de me débarrasser de mes migraines…

Au total : Si vous êtes fan de David Gourion* ou Patrick Lemoine* et avez de l’argent à dépenser. Trop cher pour trop peu.

NOTES DE LECTURE :

  • « La communication non violente ». Geneviève Bouchez Wilson & Pascale Molho. Ed Leduc. (2016). 6 €. Mes rapports à la CNV* sont assez compliqués… J’ai lu le premier chapitre de ce livre en mars 2019, apparemment sans enthousiasme, puis lu « Les 50 règles d’or de la communication non violente » en Juin 2021 (pour essayer de me remotiver ?) sans m’enthousiasmer non plus pour les histoires de girafe et de chacal…  J’ai malgré tout essayé de lire deux chapitres de plus en juillet 2021, sans gros succès. En avril 2022 encore un essai : un chapitre ! Enfin en avril 2023 j’ai recommencé ma lecture et, miracle, cette fois j’ai accroché, sans doute parce que depuis j’ai eu beaucoup plus de formations en thérapie et que cela m’a permis d’avoir une vision plus large.. En fait j’ai trouvé que ce livre est une bonne façon de s’initier à la communication thérapeutique et à la thérapie. Ecoute, temps de réflexion, reformulation, recadrage, appréciation des ressentis corporels, recherche des intentions positives… tout cela se retrouve en thérapie.

Au total : Une bonne introduction à la communication et à la thérapie.

  • « Ma bible de l’hypnose et de l’autohypnose ». Jean-Michel Jakobowicz. Ed Leduc. (2017). 25 €. (475 pages). En 2016 j’avais découvert « L’autohypnose c’est malin » du même auteur et je continue à le recommander aux débutants (pour son prix très abordable notamment) bien que l’auteur ne corresponde pas vraiment aux critères de qualification que je préconise !

La situation est bien différente pour ce gros ouvrage (700 pages pour la dernière édition) qui ressemble exactement à ce que je cherchais au début : un catalogue de recettes :  après un assez bref rappel sur l’hypnose et ses bases il y en donne 81 !

Elles sont toutes construites sur le même modèle : exposé d’un cas clinique, bref commentaire, script de transe (que l’on peut télécharger), pistes pour des variantes.

Petit problème pour commencer : les cas clinique (à mon avis) puent le story telling* et ont peu de crédibilité tant je les trouve artificiels. C’est gênant, mais le vrai problème c’est la conception de fond de ce livre :  un problème, une recette.

Je n’ai ressenti aucune alliance thérapeutique, aucune création de lien, je me suis senti chez un mauvais pharmacien, pas chez un thérapeute. La thérapie ce n’est pas un QCM*, c’est la co-construction d’une histoire alternative avec le patient.

Le pire c’est que je me suis dit que je pourrais éventuellement garder certains scripts pour les utiliser (si le contexte le permettais) et je les ai donc tous lus. J’ai été consterné tant certains (la plupart) m’ont semblé maladroits, immatures, irréalistes, inutilisables… Le plus grave c’est de laisser imaginer que d’écouter ce type d’histoire va permettre de résoudre de « petits » problèmes comme les addictions, les troubles du comportement alimentaire, la dépression, etc.

L’hypnose et l’autohypnose sont des outils au service d’un soin (médical ou para médical) ou d’une thérapie et doivent être utilisés dans le cadre de nos compétences . La thérapie est affaire de thérapeutes, libre à vous de vous y former si vous souhaitez la pratiquer, mais ne comptez pas sur ce livre pour vous le faire, lisez plutôt la revue Hypnose & Thérapies Brèves ou « Thérapies brèves : principes et outils pratiques » d’Yves Doutrelugne* et Coll !

Maintenant je vais relire « L’autohypnose c’est malin » pour voir si avec quelques années de pratique et de formation je le trouve encore intéressant…

Au total : Un livre inutile voire dangereux.

PAUSE PARKING :

  • « Les émotions de Gaston : mon recueil à écouter ». Aurélie Chien Chow Chine. Ed Hachette. (2020). 15.95 €. Gaston est une petite licorne maintenant assez connue et ce livre (avec CD) explore 3 situations : Peur, difficulté à s’endormir et bouderie. La voix n’est pas désagréable mais je l’attendais plus douce. De toutes façons la meilleure voix c’est la vôtre !

Au total : Un peu cher mais de qualité. A prendre à la médiathèque ?

PARU, PAS LU :

THEATRE TELEVISION FILMS SPECTACLES EXPOSITIONS :

  • « Cerveau : l’expo neuroludique. » Cité des sciences et de l’industrieParis La Villette. Exposition permanente pour faire découvrir les neurosciences à votre entourage. Vous avez déjà fait un test de Stroop ?

CONGRES, FORMATIONS, WEBINAIRES :

  • « Comment devenir un meilleur thérapeute. » 10ème colloque en visioconférence de la revue Hypnose & Thérapies brèves. Dimanche 11 juin 2023 de 9 h à 17h. 72 €. Replay à volonté pendant 2 ou 4 mois ( 4 mois si vous vous inscrivez avant le 27 mai).
  • « Journées Hypnotiques de Biarritz ». Elles auront lieu à Anglet du 15 au 17 Septembre 2023. Un rendez-vous exceptionnel auquel je tiens et où j’espère vous retrouver ! Découvrez la programmation et profitez des dernières places.
  • « Hypnose et santé ». Congrès EmergenceParis du 29 au 30 Septembre 2023.

COMPTE RENDU DE FORMATION :

  • « Les thérapies brèves pour enrichir l’hypnose. » Colloque de la revue Hypnose et Thérapies Brèves. 26 Mars 2023. (suite et fin).
    •  «Intention, action, effet : le questionnement circulaire comme activateur de phénomènes hypnotiques au service de la relation en thérapie. » Stéphane Roy*explique que le langage permet de construire des relations symboliques qui donnent un sens à nos expériences. Toute psychothérapie utilise le langage et le questionnement permet de focaliser l’attention. Ce questionnement à trois niveaux qui interagissent : relationnel (les personnes en présence), informationnel (le contenu) et contextuel (les croyances, les normes, etc.). Il a aussi plusieurs fonctions : établir une relation de confiance (alliance thérapeutique*), favoriser l’engagement (co-construction), permettre de définir l’objectif, et amener la pleine présence (ici et maintenant). Le questionnement interactionnel peut emprunter trois voies (métaphore*, saturation, condensation) pour mettre en évidence la problématique du problème et lui donner une forme qui peut être externalisée, personnifiée et triangulée, ce qui va permettre de créer un nouveau contexte. Il amène à s’interroger sur les intentions, les actions et les effets (un exemple est détaillé). La question miracle* est hautement hypnotique, elle permet de faire entrer le « comme-ci » dans l’ « ici et maintenant », de définir un objectif de travail (principalement centré sur l’action) et d’extraire une exception* dans l’espace problème.  Stéphane Roy* explique qu’en Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels* le miracle se produit durant un rêve et la question est sur le tout premier souvenir de ce rêve, ce qui permet de ne pas se limiter à une réponse basée sur l’action. Il montre ensuite comment travailler suivant le type de réponse pour la relier à une expérience passée, une exception, une intention, etc. observer ce qui vient en lien et amplifier les ressources apparues. En réponse à une question de Julien Betbèze*, Stéphane Roy* explique que présenter la question miracle* dans le cadre d’un rêve est beaucoup plus facilement accepté par les patients présentant des pathologies chroniques (dépression, douleur, stress), mais évidemment la question miracle* ne peut fonctionner que dans une relation de sécurité et d’échange bien établie.
    • « Le travail sur l’intentionnalité pour donner sens à la réassociation ». Julien Betbèze* explique que les patients se plaignent d’être enfermés dans un problème où leur intentions ne sont plus suivies d’actions, les actions (automatiques) s’imposent au patient. Cette différence entre l’intention et les actions caractérise le processus dissociatif. La non perception des intentions empêche l’accordage, la relation humaine, la vie. Le patient est enfermé dans le monde de la survie et il faut lui permettre de rejoindre le monde de la vie en lui apprenant à percevoir ces intentions relationnelles par le questionnement. L’action pourra alors avoir un sens relationnel avec soi, les autres et le monde et sera une expérience sécure. L’intention relationnelle est au centre du processus thérapeutique (intention-action-relation)  et est en place en cas d’expérience de sécurité. Cette intentionnalité est retrouvée en hypnose (accordage), en Thérapie Orientée Solutions* (question miracle*), en Thérapie Stratégique* (blocage des tentatives de solutions) et en Thérapie Narrative* évidemment. Pour la recherche des exceptions l’intérêt (et la difficulté ) est de faire préciser comment l’exception a été possible pour le patient et il est important d’explorer les effets relationnels de l’exception. D’où l’intérêt en Thérapie Orientée Solutions* de poser la question miracle* au niveau intentionnel chez les patients pour lesquels l’exception n’est pas reproductible et ne fonctionne pas, et d’insister sur les aspects relationnels du changement miraculeux. En Thérapie Stratégique* l’idée est de bloquer les tentatives de solutions* inefficaces (qui fabriquent des processus dissociatifs) pour réassocier, mais ce n’est possible que si l’intention relationnelle est perçue. La Thérapie Narrative* est centrée sur l’intentionnalité relationnelle : c’est-à-dire la perception que l’autre souhaite partager une expérience intime avec vous pour enrichir sa vie et lui donner plus de sens, de valeur. Cette expérience est la base de la sécurité interne et de la valeur interne (estime de soi) et permet d’activer la liberté, l’autonomie. On distingue les histoires dominantes (maltraitante, sans accordage, avec perception d’une intention de contrôle) où le patient est dans un monde abandonnique et maltraitant, et les histoires alternatives où l’intention relationnelle est correctement perçue. Il faut réintégrer l’exception dans l’histoire alternative en questionnant sur l’intentionnalité avant de travailler sur le blocage des solutions dysfonctionnelles. La relation sécure est fondamentale et son absence empêche tout accordage. Pour qu’un lieu sécure soit efficace il doit comporter des relations avec des tiers sécures. Les thérapies brèves sont des conversations de réassociation et l’hypnose conversationnelle permet de mettre de côté l’histoire dominante et de faire une co-thérapie. « Toutes les thérapies brèves sont des conversations de réassociation et les gens pratiquent d’autant mieux la thérapie brève qu’ils connaissent l’hypnose, puisse que la thérapie brève est au service de l’hypnose, c’est-à-dire de la relation humaine et de la liberté humaine.»
    • « De la dissociation à l’intégration consciente : démarche de thérapie brève appliquée face au harcèlement et à l’agressivité. » Philippe Aïm* s’est intéressé aux interactions agressives dans ce lieu d’apprentissage des relations sociales qu’est l’ école. Dans notre vie la dissociation peut être physiologique (BRAC*), due à un surplus d’informations, ou thérapeutique (en hypnose). Actuellement le consensus est qu’en suraigu il est utile de ne pas trop se dissocier (contrairement aux cas chroniques). Il rappelle l’importance pour Erickson* de l’intégration consciente par le patient (qui comprend ce qui s’est passé). Dans le harcèlement la sidération* peut rapidement mettre dans une posture de passivité avec une perception de volonté de domination, de transformation en chose (moqueries, etc.) ou de vengeance injuste. Dans tous les cas le problème est la perception de l’intentionnalité. Les fausses solutions sont la relation sans autonomie (les adultes protecteur se substituent au patient, orientation actuelle de l’Education Nationale) qui n’est indiquée qu’en cas de victime innocente et impuissante (ce qui n’est pas le cas par exemple dans les agressions purement verbales), sinon on risque d’induire une impuissance apprise et l’autonomie sans relation (la contre-attaque) qui présente des inconvénients et surtout ne permet pas de changer de niveau de communication. Erickson* propose l’apprentissage par des suggestions fortes qui révèlent des ressources. En cas d’agression le débordement émotionnel vient de la croyance qu’on ne peut que réagir (Action/Réaction). L’hypnose apprend que l’on n’est pas totalement impuissant face à ses automatismes : entre l’Action et la Réaction il y a toujours (même très brièvement) une Idée et il est possible d’intervenir à ce niveau. Les Tentatives de Solution sont : Arrête, Bouder (ignorer), Contre-attaque, Dénoncer, Eviter (fuite) mais toutes montrent passivement (automatiquement) que l’on est atteint. Il faut donc arriver à des solutions qui montrent activement que l’on n’est pas affecté. La règle d’or est de maintenir une attitude calme et bienveillante (la seule à même de déstabiliser l’agresseur) et d’admettre que l’autre a le droit de dire ce qu’il dit. Philippe Aïm* donne un exemple de dialogue stratégique pour apprendre des solutions (contre-intuitives) efficaces qui sont intégrées par le jeu. C’est donc un apprentissage expérientiel par un jeu de rôle (le jeu de l’idiot où le patient joue le rôle de l’agresseur) qui permet de comprendre les ressentis de l’agresseur face à un changement d’attitude de la victime. Julien Betbèze* demande à l’orateur son opinion sur la sévérité des sanctions encourues par les harceleurs :  Philippe Aïm* pense que les agresseurs (encore en période de maturation cérébrale) ne sont pas toujours conscients des conséquences de leurs paroles sur les autres. Souvent même les harceleurs se sentent victimes eux-mêmes ! La difficulté peut être de ne pas montrer ses émotions lors de l’agression, et dans ce cas un travail en hypnose sur le corps calme est utile. Pour les cas « chroniques », récidivants, le risque est de développer une « identité de victime » et le « jeu de l’idiot » peut être une première étape de la reconstruction. Cet outil a une bonne efficacité, parfois il est transmis spontanément à ses amis par l’ancienne victime… et peut également être adapté pour les enseignants. Le plus difficile est de calmer la colère (qui est très automatique) et il est très intéressant que les parents assistent au jeu de l’idiot et comprennent la méthode : pour gagner il faut connaître les règles.
    • « Prendre en compte l’interaction ». Guillaume Delannoy*commence par rappeler les « transgressions » par rapport à l’ « orthodoxie thérapeutique » de l’époque (psychanalyse )  apportées par les thérapies brèves à leurs débuts (dans les années 1950) : travailler avec les proches, renoncer à la recherche des causes passées ou refoulées, se montrer injonctif, pratiquer la manipulation, considérer l’ « inconscient » comme une ressource,  abandonner l’idéal de la « connaissance de soi », ne pas trop s’intéresser aux « pathologies » des patients et enfin se focaliser sur l’interaction et non sur les individus (ce qui est certainement le point le plus important).  L’auteur présent alors 4 cas cliniques traités sous l’angle de l’interaction et de la modification de la relation de façon indirecte. Le premier est une thérapie auprès d’un père en difficulté avec son fils de 19 ans (ne souhaitant pas voir de thérapeute). Le second concerne une femme de 72 ans ayant ( depuis plus de 50 ans…), un problème relationnel grave avec sa sœur adoptive. La thérapie lui permettra d’accepter un changement d’attitude à 180° très bénéfique. Le troisième cas décrit un jeune de 15 ans placé en institution, obèse, tout puissant et violent, pour lequel l’équipe thérapeutique de l’institution utilisera deux démarches paradoxales très efficaces.  Le dernier cas est celui d’un jeune de 12 ans avec des angoisses de mort et un repli social pour lequel un changement d’attitude des parents (abandon des tentatives de solutions inefficaces encore une fois) permettra de sortir d’une « aide paralysante ». Dans la discussion avec Julien Betbèze* sur le cas de l’adolescent rebelle et obèse l’accent est mis sur l’importance que toutes les personnes concernées (la totalité de l’équipe de l’institution par exemple) comprennent la démarche adoptée (le 180° notamment !) et y adhèrent.
    • « Parents, enfants, problèmes, solutions… Dynamiques interactionnelles et prescription de symptôme. » Natalie Koralnik* présente deux cas pour expliquer comment prescrire des symptômes chez les enfantsL’idée de base est d’identifier les tentatives de solutions* inefficaces, de les analyser, de définir une stratégie à 180° et de proposer des interventions adaptées. Le premier cas concerne une mère (adepte de l’éducation positive*), dont la fille de 6 ans manifeste des oppositions et des hurlements prolongés. Une thérapie indirecte* est alors décidé et les parents deviennent cothérapeute* du patient désigné* dans ce cas d’escalade symétrique larvée en utilisant une prescription de symptôme paradoxale. Le second cas est celui d’un enfant dyslexique qui se dévalorise en raison de mauvais résultats et où là aussi une attitude paradoxale permettra à la mère et à son fils de faire disparaitre l’escalade symétrique, de reconnaitre leurs ressentis et de trouver une communication plus harmonieuse et efficace. Après la présentation de ces deux cas Nathalie Koralnik* explique les règles de la prescription de symptôme en quatre étapes : Prévenir que l’on va demander quelque chose de désagréable ; Décrire le comportement attendu (en fait le comportement indésirable) ; L’injonction paradoxale (180° par rapport à l’attitude antérieure) ; Décrire ce qui va quand même se passer (L’objectif que l’on a fermement décidé de tenir). En fait il s’agit de la mise en place d’un double lien thérapeutique*. Julien Betbèze* insiste sur l’importance d’avoir une excellente alliance avant de proposer le 180°*, une « position haute* » serait inefficace. La solution doit être « cousue sur mesure », ce n’est pas l’application d’une « recette ».
    • « Un pont ». Pour Emmanuel Malphettes* l’inconscient est la somme de toutes les relations dans notre vie, de toutes ces personnes ressources, l’hypnose est le contenant (bulle hypnotique) de la relation et les thérapies brèves (conversations hypnotiques) sont le contenu. Il utilise l’approche stratégique pour le passé, l’approche centrée solution pour le futur et l’approche narrative pour construire la relation (le pont). Il présente alors le cas d’une jeune fille en famille d’accueil après de graves maltraitances familiales et extra familiales et une grande crainte d’abandon (cachée derrière un discours de maltraitance). Elle oscille entre évitement et abandon, d’où de nombreuses tentatives de suicide-tentatives de solution ; la plainte vise la relation mais ne fait que l’éloigner. Elle est prisonnière d’un double lien* dans un monde ou relation = maltraitance et autonomie = abandon. La bulle hypnotique permet un accordage, devient une exception (en termes d’approche solutionniste) et Emmanuel Malphettes* montre la conduite des entretiens à la recherche de « ponts », d’alliances, avec des tiers, et la prise en charge des traumatismes du passé. L’utilisation des mouvements alternatifs permet un début d’affrontement des réalités (forcément parfois traumatiques) de la vie (au lieu de les éviter) et est proposée en auto-traitement (autotapping*) avec l’aide (psychique) d’un tiers sécure* (« à qui pourraient être ces mains qui font le tapping ? »), rencontré autrefois (infirmière), ce qui permet à la patiente de réaliser que sa relation avec ce tiers sécure, a enrichi également la vie de cette infirmière et qu’elle peut avoir une influence sur le monde. Elle peut ensuite arriver à halluciner une vie future heureuse et autonome en relation avec d’autres personnes. Julien Betbèze* intervient pour rappeler que la relation doit toujours précéder l’action comme par exemple dans l’auto-tapping*, d’où l’intérêt de bâtir la relation en approche narrative avant de proposer des actions (en thérapie systémique par exemple puis une discussion s’engage sur l’importance de ne pas rester derrière le bureau mais de se positionner à côté du patient.
    • « Synthèse et conclusion ».  Julien Betbèze* rappelle que toute thérapie brève est une hypnose conversationnelle qui permet d’établir une relation et qu’un patient qui vient en thérapie est une personne bloquée dans sa relation aux autres ; dès que celle-ci est restaurée, 95% du travail est fait. La relation est centrale. Il est très important de bien comprendre le lien entre les tentatives de solution* et les relations pour que leur blocage (le 180°) puisse rétablir une communication efficace. De même la question miracle* de Steve de Shazer* doit être posée dans une dimension intentionnelle et relationnelle. L’accordage est au centre du processus hypnotique et permet une réassociation source de liberté et de créativité.

ADDICTIONS :

COMMUNICATION :

  • « Comment gérer un patient agressif : les conseils d’un expert pour désamorcer les conflits ». Medscape. 12 Juin 2023.  Les excellents conseils d’Yves Peiffer* au congrès Santé ExpoJe travaillais dans un hôpital « mixte » associant soins somatiques et psychiatriques et j’ai pu participer à une formation sur la prise en charge de la violence, organisée par un cadre supérieur de psychiatrie et un champion d’art martiaux… A ma grande surprise en plus des intervention centrées sur la communication et du dépistage des signes avant-coureurs… j’ai appris des techniques de contrôle de patients « incontrôlables » (crise de démence ou de délire violente par exemple) efficaces mais respectueuses des patients, simples et sécures… et notamment à toujours continuer à parler avec la patient, même quand des mesures physiques extrêmes sont nécessaires. Cela ne s’improvise pas et j’espère que ce type de formation sera rapidement intégré au cursus de formation des IFSI*.
  • « Jeux de rôle : quand la simulation apprend aux médecins à annoncer une mauvaise nouvelle ». Medscape. 05 Juin 2023. J’ai l’habitude de dire dans mes formations : « Vous n’êtes pas responsables des mauvaises nouvelles que vous annoncez (opération, cancer, handicap, etc.) mais vous êtes responsables de la façon dont vous le faites ». Mais ici dans cette communication du congrès Santé Expo c’est pire : VOUS êtes RESPONSABLE d’une erreur et de ses conséquences… Je ne vous souhaite pas de vivre cette épreuve pour de vrai mais elle fait partie des « risques » du métier et la première chose à faire est de traiter la victime (ou sa famille…) avec respect. Evidemment il est indispensable de reconnaitre son erreur et de ratifier la souffrance engendrée, mais il y a une façon de le faire et mieux vaut s’y préparer à l’avance dans l’intérêt de tous : patient, famille, soignants. En attendant (courage) que votre établissement organise ce type de formation (jamais faite dans mon service en 30 ans de carrière…) vous pouvez déjà lire les recommandations de l’HAS sur ce thème.

COVID-19 :

DEUIL SOINS PALLIATIFS :

DOULEUR :

GERONTOLOGIE :

GYNECO-OBSTETRIQUE SEXOLOGIE :

HYPNOSE :

  • « Hypnosis can be powerful therapy, but will it work for you? » (L’hypnose peut être une thérapie puissante, mais cela fonctionnera-t-il pour vous ?) WebMD. 16 Mai 2023. Steven Jay-Linn* explique qu’un test (sanguin ou salivaire) permettrait de détecter la présence du gène catéchol-o-méthyltransférase (COMT) marqueur de la susceptibilité à l’hypnothérapie pour la douleur. Selon Dana Cortade*l’enzyme codée par le gène intervient sur les circuits de la dopamine impliqués dans l’attention au niveau du cortex préfrontal. Cette découverte, si elle est confirmée, ouvre de nombreux horizons (mais une utilisation bornée pourrait avoir l’effet inverse en pratique) et me semble être un argument de poids dans la reconnaissance scientifique de l’hypnose. De plus qui dit test dit laboratoires et espoirs de profits, ce qui laisse espérer quelques crédits pour la recherche ! A suivre de très près.
  • « Hypnose, méditation : la révolution silencieuse ». Infirmiers.com. 17 Mars 2023. Un bel article à diffuser autour de vous.

MEDITATION :

PEDIATRIE EDUCATION :

PSYCHOLOGIE :

  • « Cette technique de manipulation permet d’obtenir ce que l’on désire sans avoir à le demander. » Psychologies. 13 Juin 2023. Cliquez sur « Lire la suite » entre les publicités… et découvrez l’expérience du « billet perdu » de Joule*. De quoi vous mettre en appétit pour lire le « Petit traité de manipulation ».
  • « Comment faire cesser les ruminations mentales ? » France Inter. Grand bien vous fasse. 13 Juin 2023. (52 mn). Christophe André*, Marine Colombel* et David Gourion*… belle brochette (c’est l’époque !) pour méditer sur ce fléau et proposer des techniques pour s’en sortir. Au passage apprenez les trois questions à se poser pour différencier réflexion et rumination.
  • « Le développement personnel est-il une imposture ? » France InterZoom zoom zen. 12 Juin 2023. (53 mn). Julia de Funès* explique que tout n’est pas bon à prendre les yeux fermés et que même s’il faut éviter de verser dans l’excès, plus que les pratiques ce sont les « professeurs » qui versent dans l’imposture. Un problème que nous connaissons bien avec l’hypnose !

SCIENCES & NEUROSCIENCES :

SOMMEIL :

SYNDROME DE STRESS POST TRAUMATIQUE :

THERAPIE :

TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ET DIETETIQUE :

  • «Emotional eating isn’t all emotional ». (Manger émotionnellement n’est pas entièrement émotionnel). Medscape. 16 Mai 2023.Une présentation très détaillée.

RAPPEL DE COURS :

  • Pour obtenir une catalepsie* et/ou une lévitation* je vous ai conseillé de dissocier+++, de saupoudrer, d’utiliser des métaphores, de ratifier tout début de mouvement, de parler continuellement et de répéter les suggestions aussi souvent que nécessaire.

J’ai récemment constaté en formation une confusion sur l’usage respectif du saupoudrage* et des métaphores*. Pour saupoudrer vous allez enrichir votre discours hypnotique de termes en relation avec la légèreté (plume, bulles, nuage, etc.) et/ou l’élévation (monter, ascension, ascenseur, décoller, etc.). Si la patient a une personnalité hypnotique offrant facilement des lévitations, ces simples évocationsrépétées, peuvent suffire à obtenir la lévitation mais le plus souvent, celle-ci se met en place lentement, voire difficilement. Il est donc préférable d’associer d’emblée au saupoudrage* répété, des métaphores* axées elles aussi sur la légèreté et l’élévation mais qui au lieu d’une suggestion très indirecte (évocation) permettront d’utiliser des suggestions plus directes et surtout dont vous pourrez augmenter la puissance si nécessaire ! Il vous sera possible par exemple d’augmenter la taille et/ou le nombre des ballons gonflés à l’hélium, d’augmenter la force du vent qui soulève le cerf-volant, de jeter des sacs de lest pour alléger la montgolfière, etc. Bien entendu ces suggestions-métaphores doivent être répétées et associées au saupoudrage*, de plus rien n’interdit de tenir un ballon et un cerf-volant… Lâchez-vous, libérez votre créativité et celle de votre patiente et prenez tout le temps nécessaire. Soyez patient avec votre patient !

CONFUSION ET DETOURNEMENT D’ATTENTION :

  • « Quel est le métier dont rêvent les jeunes taupes ? » Réponse : « Taupe model ».
  • « Comment appelle-t-on un mouton sans pattes ? » Réponse : « Un nuage ».
  • « Quelle est la fée que les enfants détestent ? » Réponse : « La fée tes devoirs » ou « La fée sée ».
  • « Qu’est-ce qu’une nif ? » Réponse : « La maison du petit fien ».
  • « Que fait un ours quand il manque de miel ? » Réponse : « Il fait l’autre ruche ».
  • « Quel est le futur du verbe « Je baille » ? » Réponse : « Je dors ».
  • « Pourquoi les trains électriques roulent plus vite que les trains à vapeur ? » Réponse : « Parce qu’ils ont cessé de fumer ».
  • « Quelle monnaie utilisent les poissons ? » Réponse : « Les sous-marins ».
  • « Un jour, pour l’un de mes contes, j’ai dû interpréter un diable. Je me suis inspiré d’un homme politique que je connaissais : son regard, ses mimiques. Un jour après la représentation, une dame est venue me voir et me féliciter : « J’ai aimé votre spectacle, mais votre diable, votre diable… ce qu’il est terrifiant »… C’était sa femme ! » (Olivier de Robert*).
  • « Jamais d’œufs sans croix ».

METAPHORES :

  • Appliquer une technique de thérapie sans vérifier auparavant l’alliance thérapeutique*, c’est comme jouer sur un instrument désaccordé. Quelle que soit votre virtuosité le résultat sera discordant.
  • « Être à l’aise dans la relation thérapeutique c’est être à la bonne distance, comme un corps dans ses vêtements : ni trop près, ni trop loin. » (Marc Galy*).

PRESCRIPTION DE TACHES :

  • Fixer une heure précise dans la journée, chaque jour , pour ruminer pendant 15 minutes, marquer ses pensées sur un carnet,  puis reprendre ses activités.

OUTILS :

  • « CommePsy ». YouTube. Depuis 2015. Philippe Aïm* parle de communication et de psy.
  • « MyDys ». Application d’aide à la lecture pour les dyslexiques.
  • « Toudou » : Je vous ai déjà signalé ce podcast gratuit pour les enfants de 2-4 ans (et leurs parents) qui propose des séances de 5 minutes sur des sujets très variés. Avec la collaboration de Sylvie Chokron*.
  • « Migraine Buddy ». Application gratuite.

VIDEOS :

« Les fabuleux pouvoirs de l’hypnose ». Arte. 2017. (51 mn). Documentaire de Thierry Berrod & Pierre-François Gaudry.

« L’hypnose à l’hôpital ». You Tube. Dr FX. 03 Juin 2023. (11 mn 27). Un bon reportage avec le Dr Nazmine Guler* dont j’avais bien apprécié l’intervention lors du congrès de Nice qui avait fait l’objet de plusieurs articles dans l’obs. Ici aussi sa présentation et ses réponses sont parfaites.

« L’hypnose médicale : définition ». Hypnosium. (3 mn 18). Entretien avec Frédérique Honoré*, Présidente de l’Institut Milton H. Erickson de Biarritz.

« Anesthésie et hypnose ». Hypnosium. (7 mn 56). Entretien entre Franck Bernard* et Frédérique Honoré*. Une référence sur le sujet.

VIE PROFESSIONNELLE :

CHEMINS DE TRAVERSE :

TURLUTUTU CHAPEAU POINTU :

  • Psychopraticienne intégrative et analyste existentielle ·
  • Spécialiste de design humain.

VOCABULAIRE :

  • « 180° » ou « Virage à 180° » ou « U turn » : Technique utilisée en thérapie brève qui consiste à prendre le contre-pied des tentatives de solution inefficaces.
  • « BRAC » ou «Basic Rest–Activity Cycle » ou « Cycle de base repos-activité » : Mécanisme d’excitation physiologique chez l’homme proposé par Nathaniel Kleitman*, supposé se produire pendant le sommeil et l’éveil. Empiriquement, il s’agit d’un rythme ultradien* d’environ 90 minutes caractérisé par différents niveaux d’excitation et de repos. Ernest Rossi* a beaucoup travaillé sur ce concept.
  • « Cothérapeute » : Il arrive que le patient désigné* ne puisse pas, ou ne veuille pas, venir en consultation (par exemple en thérapie familiale ou de couple, supervision d’équipes thérapeutiques en institutions, etc.). Une des solutions est alors une thérapie indirecte* où les personnes venues en consultation, conseillées par le thérapeute, deviennent des acteurs de la thérapie proposée.
  • « Double lien » ou « Double contrainte » ou « double bind » : Situation dans laquelle un partenaire émet simultanément deux messages contradictoires si bien que l’autre partenaire ne peut trouver aucune réponse totalement satisfaisante. Cette technique peut être utilisée en thérapie, on parle alors de double lien thérapeutique. (Par exemple prescrire le comportement désagréable à un enfant opposant, l’opposition ne peut plus se manifester qu’en renonçant au comportement opposant !).
  • « Exception » : En thérapie systémique* ou solutionniste* on considère que les tentatives de solution* inefficaces et répétitives ne font qu’aggraver le problème… On recherche alors avec le patient les rares cas où les choses se sont passées différemment ( les exceptions) afin d’y trouver des pistes de changement efficace.
  • « Externalisation » : Outil thérapeutique utilisé en psychothérapie pour que les patients puissent se distancer de leurs problèmes, s’en dissocier, et les regarder « de l’extérieur ». Différentes techniques sont utilisées (réification*, projection sur un écran, jeu de rôle, etc.).
  • « Malaise Post Effort » ou « MPE » : Réponse anormale et disproportionnée à l’effort. Cet épuisement extrême peut survenir jusqu’à 24 à 72 heures après l’activité qui l’a déclenché et peut durer pendant des jours voire des semaines. Observé dans le Covid long* par exemple.
  • Palo Alto» ou « Ecole de Palo Alto» : Courant de pensée et de recherche ayant pris le nom de la ville de Palo Alto en Californie (où se situe l’université Stanford). En 1952, l’anthropologue Grégory Bateson* obtient le financement d’une étude du « paradoxe de l’abstraction dans la communication » et réunit dans cette ville une équipe, composée au départ de l’étudiant en communication Jay Haley*, de l’étudiant en psychiatrie William Fry* et de l’anthropologue John Weakland*. Elle intègrera par la suite le psychiatre Donald D. Jackson* puis Richard Fisch* et le psychologue Paul Watzlawick*et donnera naissance au Mental Research Institue* et au Brief Therapy Center*. Ce groupe collabore beaucoup avec Milton H. Erickson*et sera à l’origine de la thérapie brève systémique et stratégique* et des thérapies familiales.
  • « PASC » ou « Post Acute Sequelae of Covid-19 » ou « Séquelles post-aigües de Covid-19 » : Nom scientifique du « Covid long », syndrome consécutif au Covid-19, durant plus de trois mois et associant divers symptômes : douleurs, fatigue intense, « brouillard cérébral », pertes d’odorat, SSPT*, troubles de la mémoire, de l’attention, du sommeil, de l’humeur, vertiges, tachycardies, troubles intestinaux, Malaise Post Effort, etc.
  • « Patient désigné » : En psychologie, le concept de patient désigné fait référence à un membre d’un groupe ou d’une famille identifié comme ayant un problème spécifique, qui est en réalité le résultat de dysfonctionnements au sein du système entier (Par exemple un enfant qui développe une maladie psychosomatique pour éviter le divorce de ses parents).
  • « Position » : La position haute est la position de celui qui exerce le pouvoir, qui donne des ordres ou bien une personne qui cherche à persuader l’autre (le chef, le sachant, l’expert, etc.). À l’inverse, la position basse est celle de la personne qui ne sait pas, qui ne comprend pas, qui écoute, qui se tait (on parle aussi de la position de l’anthropologue : « Je ne comprends pas votre comportement, mais vous avez sûrement de bonnes raisons pour l’adopter »).
  • « Régression en âge » : Technique utilisée en hypnose qui permet d’aller dans le passé (le plus souvent l’enfance) pour y rechercher des ressources* ou, à l’inverse, y traiter des problèmes. On distingue deux types de régression : incomplète (ou pseudo-régression) où le patient se voit à la fois comme enfant et comme adulte : « voit, comprend, ressent, tout en reconnaissant que ce sont des évènements du passé » (John et Janet Edgette*) ; et complète (ou reviviscence) où le patient revit un souvenir du passé comme s’il se déroulait au présent. « Le thérapeute se doit d’être très vigilant dans cette phase afin d’éviter toute implantation de faux-souvenirs par l’usage inapproprié du langage ou du questionnement » (Gérard Fitoussi*). Les abréactions* sont des régressions en âge complètes spontanées.
  • « Saupoudrage » ou « Inter spelling » : Technique de suggestion indirecte qui consiste à parsemer le discours du praticien de mots en relation avec l’effet recherché sur le patient. Par exemple léger, monter, nuagemontgolfière pour suggérer une lévitation*.
  • « Scanner corporel » ou « Body scanner » : Exercice de méditation (ou d’autohypnose) consistant à passer en revue toutes les parties de son corps, généralement en remontant des orteils au sommet du crâne.
  • « STOP » ou « Syndrome de Tachycardie Orthostatique posturale » : Trouble multi systémique chronique du à une dysautonomie* dont le principal symptôme est une intolérance orthostatique : le passage de la position allongée à une position verticale provoque une augmentation anormalement élevée de la fréquence cardiaque (tachycardie orthostatique) qui s’améliore en décubitus.
  • « Thérapie indirecte » : On parle de thérapie indirecte chaque fois que le destinataire de l’intervention n’est pas la personne qui se présente en consultation au cabinet du thérapeute. La personne qui consulte, conseillée par le thérapeute,  devient alors cothérapeute* du patient désigné*.

 

 

CITATIONS :

« La thérapie est une expérience, elle n’est pas une connaissance. »

Philippe Aïm.

 

« Quelle que soit la technique utilisé, il est préférable de laisser le dernier mot au rêveur.

Apprenez de vos rêves, oui, mais méfiez-vous des certitudes. »

Ernest Hartmann.

 

«  La toute première révolution est de se rendre compte (et de ne pas oublier en chemin) que l’autre ne perçoit pas, ne pense pas et ne ressent pas la même chose que soi.

La force de la Communication Non Violente est de déplacer notre regard en mettant en lumière les conditionnements éducatifs et culturels, qui contribuent à la violence en alimentant la peur de l’autre.

Le processus Communication Non Violente met l’accent sur la force de notre langage comme révélateur de notre inconscient.

La nouveauté, avec ce processus, consiste à ancrer un espace réflexif et conscient entre le stimulus déclencheur et la réaction-réponse.

La plupart du temps, nos observations sont mélangées à des pensées, des jugements, sont déformées par notre imagination et des interprétations liées aux empreintes du passé.

« Je me sens… » (et non « Je sens que », qui est synonyme de « Je pense que » et qui ne traduit pas un sentiment mais généralement une interprétation, une évaluation ou une croyance). Nos sentiments et nos émotions sont distincts des pensées et se manifestent dans notre corps par le biais des sensations corporelles.

C’est une posture et une éthique de la relation qui demande une qualité d’écoute, une capacité à se mettre en lien avec soi-même pour celui qui écoute et une ouverture à l’autre sans préjugés.

Aucune intention de l’amener quelque part, de la consoler, de trouver une solution.

L’attitude empathique est d’abord une posture d’accueil.

S’observer soi-même permet de rester en contact avec notre interlocuteur.

La reformulation permet au locuteur d’entendre ses propres mots dans la bouche de quelqu’un d’autre avec un effet de mise à distance qui offre la possibilité de rectifier, préciser, approfondir quelquefois, ce qu’il voulait dire.

La transmission se fait bien plus par l’attitude respectueuse des parents vis-à-vis d’eux-mêmes et de leurs enfants que par des mots.

C’est paradoxalement sécurisant pour un enfant d’entendre le parent nommer ce qui se passe en lui quand il ne va pas bien : cela le décharge d’en prendre la responsabilité à tort.

Ce trio (accueil des pensées, des sensations/sentiments et des besoins) correspond à ce que l’on appelle « l’auto-empathie ». C’est l’une des compétences clés qu’offre la Communication Non Violente pour la qualité du vivre ensemble.

Entrer en relation afin de comprendre le point de vue de l’autre avant de chercher à l’éduquer.

La capacité empathique, quand il s’agit de se mettre sincèrement à la place des autres, organise et crée les contextes où chacun peut exprimer en sécurité sa note personnelle et se laisser « polliniser » par la couleur de l’autre. »

Geneviève Bouchez Wilson & Pascale Molho.

 

« Être à l’aise dans la relation thérapeutique c’est être à la bonne distance, comme un corps dans ses vêtements : ni trop près, ni trop loin.

L’attente est un espace de temps dans lequel nous nous situons pour que quelqu’un ou quelque chose arrive.

Le praticien doit être entouré, soutenu et doit partager sa pratique. »

Marc Galy

 

« La résilience est la force de la faiblesse.

Ce qui permet à une relation asymétrique de fonctionner correctement, c’est la « confiance ».

Le sujet ne fait l’expérience de la relation positive avec le thérapeute en tant qu’être humain et non seulement comme patient que dans la mesure où il va intégrer corporellement les intentions positives du thérapeute et c’est là que l’accordage peut se mettre en place. »

Gérard Ostermann

 

« La thérapie résulte d’une re-synthèse intérieure du comportement du patient effectuée par le patient lui-même.

C’est cette expérience de ré-association et de réorganisation de son propre vécu qui aboutit à la guérison et non la manifestation d’un comportement réactionnel qui peut, au mieux, satisfaire seulement l’observateur. »

Milton H. Erickson

 

« A l’instar de l’induction en hypnose, l’action de toucher ne devient alors plus l’unique intention du thérapeute corporel, kinésithérapeute ou ostéopathe, elle devient la forme que peut prendre la relation thérapeutique lorsque le couple « intention-action » est bien relié. »

Marie-Anne Jolly.

 

« Il n’est généralement pas conseillé aux thérapeutes de faire sortir le patient de sa transe dans le cas d’abréactions même fortes. Il convient simplement de conserver son sang-froid et de l’accompagner par des paroles rassurantes pour l’aider à traverser ces moments difficiles où c’est son corps qui parle. »

Philippe Rayet.

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium